Dans votre agglomération, le niveau de service en matière de transport public ne vous permet pas de vous rendre au travail par ce seul moyen. Faute de liaisons suffisantes, il vous restera toujours une portion du trajet à effectuer par vos propres moyens. Vous auriez pu opter pour la marche à pied ou le covoiturage, mais avez toujours eu une affection particulière pour le cyclisme. Qu’à cela ne tienne, vélo et transports en commun seront vos mobilités.
Reste une question qui se pose. Avez-vous le droit de monter à bord d’un bus de ville, d’un métro, d’un tramway, d’un TER ou plus largement un moyen de transport en commun avec un vélo ? Voici un rappel des règles concernant le vélo dans les transports en commun.
Le concept d’intermodalité
Pour vos déplacements, vous auriez pu choisir d’utiliser uniquement la route, le rail ou même la voie maritime. Mais vous avez décidé de combiner différents modes de transport au sein d’un même itinéraire ou processus logistique. C’est ce que l’on appelle l’intermodalité.
Concrètement, cette pratique vise à renforcer l’efficacité et la durabilité des trajets, qu’il s’agisse du transport de personnes ou de marchandises. Elle se veut en effet particulièrement efficiente pour réduire les coûts, diminuer les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour améliorer la fluidité du trafic et réduire la congestion des routes.
Associer vélo et transports en commun semble donc être une démarche particulièrement prometteuse sur le papier. Est-elle aussi simple à déployer dans les faits ?
Une réglementation en faveur de l’intermodalité ?
Le besoin de pratiquer une activité physique régulière, tout comme celui de réduire la pollution atmosphérique incitent les gens à concilier vélo et transports en commun. Devant une demande croissante de la part des usagers, il a bien fallu revoir la possibilité d’emport des vélos dans les transports collectifs.
La loi d’orientation des mobilités prévoit ainsi, à plus ou moins long terme, de faciliter l’intermodalité :
- faciliter le stationnement des vélos à proximité des gares, lignes de bus ou stations de métro ;
- adapter les futurs aménagements, de sorte qu’ils facilitent la circulation des piétons ayant un vélo (goulotte d’escalier, signalétique…) ;
- prévoir un emplacement adapté et en nombre suffisant pour les vélos non pliants à bord des nouveaux trains, qu’ils soient TER, TGV ou transiliens ;
- indiquer plus clairement les modalités et restrictions d’accès des vélos, notamment pour des raisons d’affluence ou de sécurité ;
- etc.
Réseau de bus et tramway, métro et train, funiculaire… Les vélos sont-ils autorisés ?
En règle générale, les vélos sont autorisés dans les transports collectifs urbains, mais à certaines conditions. En la matière, chaque métropole prévoit ses propres règles. Il conviendra donc que chaque usager concerné par l’emport d’un vélo, pliant ou non, se renseigne en amont pour connaître les modalités d’accès.
À Lyon par exemple, les voyageurs peuvent emprunter la ligne C, les tramways et même les funiculaires avec leurs vélos les samedis, dimanches et jours fériés. Ils le peuvent aussi du lundi au vendredi le matin avant 7 h, entre 9 h et 16 h puis après 19 h.
À Paris en revanche, il est impossible d’embarquer son vélo sur les lignes de bus, de métropolitain, de tram ou du funiculaire de Montmartre. Seules certaines lignes, comme la ligne 1 du métro accepte la pratique les dimanches et jours fériés, jusqu’à 16 h30 seulement ! Le réseau transilien est quant à lui plus souple, puisqu’il est possible de monter à bord des rames en utilisant une place dédiée et hors heures de pointe.
Dans tous les cas, cela suppose évidemment de détenir un titre de transport valide.
Les vélos dans les bateaux : interdits ou autorisés ?
Dans certaines agglomérations, l’usage du bateau fait partie des transports en commun. C’est le cas notamment du Batobus parisien. D’autres villes ont également choisi ce moyen de transport pour traverser une rade. C’est le cas par exemple de Toulon avec son réseau Mistral ou de Bordeaux avec ses navettes fluviales. Le nombre de places à bord est généralement très limité et il est nécessaire de demander l’autorisation du personnel.
Le cas particulier du vélo pliant
Une fois n’est pas coutume, les règles ne sont pas les mêmes pour les vélos pliants d’une ville à l’autre. Une fois plié, le vélo est-il autorisé dans les transports ? Dans les bus, vous devez obtenir l’accord du chauffeur. Dans certaines villes, votre vélo pliant doit être rangé dans une housse. Il est donc indispensable de se renseigner avant de prendre le métro ou tout autre transport collectif.
Vous tenez à prendre les transports en commun avec votre vélo ? Contactez le service de transport de votre ville pour savoir ce qui est autorisé ou non. Vous éviterez ainsi des tracas logistiques, voire une amende !
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